Historique de Musique Espérance Solidarité
Extraits d'un rapport de Edith Louthe
Nous existons officiellement depuis le 14 mai 1987 et un coup d’oeil sur la liste chronologique des membres nous apprend qu’un important groupe de personnes nous soutient fidèlement depuis notre création… et même avant!
La présence de MUSIQUE ESPERANCE était assurée dans la région par la section MUSIQUE ESPERANCE CENTRE, siégeant à La Louvière sous la présidence de Jean Charlier. C’est à cette section que j’adhérai personnellement en 1985, amenant avec moi une quarantaine de membres.
Lors de la création de notre propre section, M. Charlier proposa de fusionner avec nous, ce qui fut bientôt fait.
La section du CENTRE étant à La Louvière, nous avions choisi de nous appeler MUSIQUE ESPERANCE-MONS puis, après la fusion, MUSIQUE ESPERANCE-HAINAUT.
La référence à une province devint assez vite caduque, de nombreux membres arrivant de tous les horizons et surtout du Brabant Flamand (et signalons pour mémoire nos membres de France, d’Espagne et des Etats-Unis…). Par décision de l’A.G. du 9 mars 1997 nous sommes devenus MUSIQUE ESPERANCE SOLIDARITE ce qui, en ajoutant un vocable essentiel traduisant parfaitement nos préoccupations, nous “décentralisait” davantage.
C’est ce qui explique que des membres de cette section créée en 1987 ont pu, par mon truchement, adhérer à MUSIQUE ESPERANCE en 1985 et 1986. Je les remercie ici publiquement et chaleureusement de leur amitié et de leur fidélité.
En 1987, nos activités ont démarré trés modestement par les petits concerts- entretiens (animations) dans les homes pour personnes agées.
En ces temps héroïques, je venais de quitter l’enseignement musical et avais gardé d’étroits contacts avec d’ex-collègues et d’anciens élèves qui ont accepté immédiatement de me seconder. Une quinzaine de musiciens divers pouvait donc assurer des animations musicales avec, chaque fois, 7 ou 8 musiciens différents : violonistes, clarinettistes, saxophonistes, etc…
Nous assurions allègrement 2 à 3 concerts-entretiens chaque mois et ce, sans aucune couverture financière ni aucune rétribution, ce qui n’entamait aucunement l’enthousiasme des musiciens.
Les choses ont, en réalité, assez peu changé et il faut souligner et saluer le désintéressement de ces musiciens professionnels qui acceptent, avec enthousiasme et sans esprit de lucre, cette gratuité de leurs prestations, prouvant par là la qualité de l’élan qui les porte à aller offrir leur art et leur amitié aux personnes agées, aux malades ou autres marginalisés. (1)
Dès notre création, pour apporter rapidement une aide efficace dans le maximum de secteurs défavorisés, l’organisation d’ateliers spécifiques et réguliers fut envisagée.
Nous nous sommes d’abord occupés des enfants. Au début de 1988, après un essai au Centre Régional d’Education à Saint-Symphorien (le CRES), débuta notre atelier au GAI LOGIS à Ecaussinnes.
Il nous est ensuite apparu que la musicothérapie pouvait aider considérablement dans le traitement des maladies mentales.
C’est donc depuis octobre 1989 que, sous le contrôle permanent des médecins, un atelier fonctionne à l’hôpital LE CHENE AUX HAIES à Mons.
Dans la même optique, se sont ouverts successivement:
en 1991, l’atelier à l’Institut SAINT ALFRED à Casteau
en septembre 1994, l’atelier à l’Institut André Livement LE DEFI à Aubechies
en juillet 1999, l’hôpital LES MARRONNIERS à Tournai
et en janvier 2000, le Centre de Jour LE GAILLET à Tertre. (2)
Il est également apparu que les techniques de musicothérapie étaient également bénéfiques dans les cas de troubles moteurs et/ou mentaux liés à des phénomènes de sénescence.
Des ateliers se sont donc ouverts en gériâtrie : à la Résidence CARAMAN à Boussu puis, en 1997 au Foyer ESPERANCE à Bray. (3)
C’est en janvier 1990 qu’ont démarré nos activités dans l’univers carcéral, hélas plus répressif qu’éducatif, où il nous parait important de rencontrer des détenus, en général très jeunes et, en leur parlant un langage nouveau pour eux, de nous efforcer de leur ouvrir d’autres perspectives, de re-socialiser, de favoriser une réinsertion harmonieuse, en un mot j’oserais presque dire de protéger la société en soignant ses “malades du sens moral”…
Le survol de ces années doit nous faire espérer et souhaiter ardemment que tout ce travail continue longtemps encore. Que, sur le plan absolument indispensable et vital d’une stricte gestion, la relève soit assurée par des personnes solidement motivées qui puissent, dans l’avenir, continuer longtemps encore toutes ces activités.
(1) Soucieux de ne pas abuser du bon vouloir des musiciens, M.E. fit cesser cette situation rapidement en demandant une participation aux responsables des homes. Participation laissée à leur propre appréciation.
(2) L’atelier au MARRONNIERS a été interrompu assez longument à la suite du deuil de son animatrice Giovanna Marchesani, et n’a pas repris ensuite. L’atelier au Centre de Jour LE GAILLET a cessé depuis le 27-7-2001.
(3) Ces ateliers ne firent pas long feu : CARAMAN s’est arrété le 14-7-1999. Foyer ESPERANCE a été interronpu le 9-10-2002 à la suite d’un changement de direction.